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D’EDMUND BURKE.

de bruit, et fixèrent l’attention du marquis de Rockingham, qui voulut en voir l’auteur. Dès ce moment il fut décidé que M. Burke serait un homme public, et que ses études, sa plume et son éloquence seraient consacrées à la politique. Lord Rockingham ayant montré plus de complaisance que le comte de Chatam, fut investi de l’autorité et s’assit sur le banc du trésor. Il choisit M. Burke pour son secrétaire privé, emploi aussi peu important pour le pouvoir que pour le profit, mais qui mène naturellement à l’un et à l’autre. Maintenant il était indispensable que le secrétaire d’un premier lord de la trésorerie eût une place au parlement : il y fut élu par le bourg de Wendover, à la sollicitation du lord Verney qui en était le Seigneur.

Pourvu d’une place de confiance sous l’administration de Rockingham, il en soutint naturellement toutes les mesures, et contribua beaucoup à faire rapporter le fameux acte du timbre, décrété sous le précédent ministère et auquel les colonies qu’il frappait, avaient résisté avec tant de courage. Mais cette démarche fut peu utile aux colonies et à l’Angleterre, car la direction des affaires fut enlevée au marquis de Rockingham pour être ren-