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VIE

Burke se rejeta sur ses livres et dans ses travaux. Il composa plusieurs ouvrages qui lui acquirent une certaine réputation : mais pour devenir célèbre, il lui fallait l’Essai sur le Sublime et le Beau. Cet ouvrage parut, et fixa toutes les attentions. Ce fut une pomme de discorde jetée parmi les critiques, qui formèrent deux partis, comme il arrive toujours à l’apparition d’un ouvrage du génie. Celui de l’envie a cédé enfin à celui de l’approbation Dès-lors M. Burke, placé aux premiers rangs du monde littéraire, fut recherché par tout ce qu’il y avait d hommes célèbres. À cet ouvrage il en fit succéder un autre qui portait le titre de Registre annuel. L’esprit avec lequel il était rédigé lui donna une grande vogue.

Des occupations plus sérieuses arrachèrent pour quelque tems notre auteur à la littérature. M. Hamilton, son ami, ayant été nommé secrétaire du Lord-Lieutenant d’Irlande, l’invita à l’accompagner dans ce pays. La proposition fut acceptée ; et Burke revint en Angleterre avec une pension de 300 livres, faible récompense pour les services qu’il avait rendus.

Quelques essais politiques qu’à cette époque il inséra dans les journaux, firent beaucoup