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ET DU BEAU.

SECTION VII.

Le vaste.

La grandeur de dimension est une puissante cause du sublime[1]. Cette proposition est trop évidente et l’observation trop commune pour avoir besoin d’éclaircissement. Il n’est pas aussi commun de considérer dans quels sens la grandeur de dimension, le vaste en étendue, ou la quantité, a l’effet le plus frappant ; car sûrement il y a certains sens et certains modes dans ; lesquels une même quantité d’extension produira de plus grands effets que dans d’autres. L’extension est ou en longueur, ou en hauteur, ou en profondeur. De ces trois dimensions, la longueur est celle qui frappe le moins ; un terrain plat de cent verges d’étendue ne produira jamais un aussi grand effet qu’une tour de cent verges de haut, ou qu’un rocher ou une montagne de la même hauteur. Je suis également porté à croire que la hauteur est

    Pitt ; le vrai moyen d’imiter mon original était d’en donner une aussi bonne en vers français ; je remercie M. Gaston, qui s’annonce heureusement comme un émule de M. Delile, de m’avoir tiré d’embarras.

  1. Voyez partie IV, sect. 9.