δεινός, terrible ou respectable ; αἰδεω, révérer ou craindre. Vereor est en latin ce qu’est αἰδεω en grec. Les Romains se servaient du verbe stupeo, qui marque avec énergie l’état d’un homme frappé d’étonnement, pour exprimer l’effet ou de la simple crainte ou de l’étonnement. Le mot attonitus (foudroyé) confirme également l’alliance de ces idées : et étonnement en français, astonishment[1] et amazement[2] en anglais, ne montrent-ils pas aussi clairement l’affinité des émotions qui accompagnent la crainte et la surprise ? Je ne doute pas que ceux qui ont une connaissance plus générale des langues, ne pussent produire quantité d’autres exemples aussi frappans.
Pour rendre une chose très-terrible, l’obscurité semble généralement nécessaire. Lorsque nous connaissons toute l’étendue d’un danger, lorsque nos yeux peuvent s’y accoutumer, une