doivent concourir dans la grande chaîne de la société. Les trois principaux anneaux de cette chaîne sont la sympathie, l’imitation et l’ambition.
C’est par la première de ces passions que nous entrons dans les intérêts de nos semblables ; que nous sommes émus comme ils sont émus ; que nous ne pouvons rester spectateurs indifférens ni de leurs actions ni de leurs souffrances. On doit considérer la sympathie comme une espèce de substitution, au moyen de la quelle nous sommes mis à la place d’un autre homme, et recevons, à bien des égards, les mêmes sensations qu’il éprouve : ainsi donc cette passion peut participer de la nature de celles qui concernent la conservation individuelle, et, en procédant de la douleur, devenir une source du sublime. Elle peut s’allier aussi à des idées de plaisir… et alors, tout ce qu’on a dit des affections sociales, soit qu’elles se rapportent à la société en général, ou seulement à quelqu’un de ses modes particuliers, peut trouver ici son application. C’est