de la seconde moitié du siècle. — Dans le Pal. Centurione [a] (à gauche, non loin de S. Matteo, no 13), une charmante cour de la première Renaissance, avec colonnes.
Parmi les églises, S. Teodoro [b] offre, masqués par des crépissages, les commencements d’une ornementation d’intérieur d’un beau dessin (à gauche de l’entrée) ; S. Caterina [c], près de l’hôpital Pammatone, de l’année 1520, pourrait même avoir été une jolie église de ce style avant le remaniement en plâtre ; le portail, avec de belles têtes en médaillons, est d’un style de Renaissance lombarde très simple.
Quant aux maisons privées de moindres dimensions, il s’en trouve encore un assez grand nombre dans les vieux quartiers de la ville. Ce serait peine perdue que d’indiquer dans ce fouillis de ruelles les noms de rues qui ne se trouvent sur aucun plan et que les voisins seuls connaissent[1]. Je puis seulement conseiller aux architectes de parcourir les environs de la Madonna dalle Vigne [d] et de S. Giorgio [e] ; l’heure ainsi employée ne sera pas regrettée. Les maisons en question se reconnaissent d’ordinaire à leurs portails souvent très gracieux dans le style de la Renessaince lombarde ; c’est, il est vrai, bien souvent la seule partie qui se soit conservée. À l’intérieur, il n’y a généralement qu’un petit vestibule qui pourtant, avec sa voussure simplement revêtue de stuc, ses escaliers de côté et leurs colonnettes, est d’un effet parfois très pittoresque. (Non loin de la Vigne, sur la Piazza Cambiaso, une jolie petite cour avec escalier, du commencement du XVIe siècle. Ce qu’il y a de mieux en ce genre se trouve dans la Strada dalla Posta vecchia : c’est une maison reconnaissable au relief de la perte représentant un triomphe dans la manière de Padoue ; la petite cour s’est conservée du moins en partie, l’escalier presque en entier avec ses voûtes en arête, — au lieu des voûtes florentines en berceau, — ses petites niches de madones et le revêtement inférieur du mur à l’aide de carreaux vernissés en couleur reproduisant des dessins de tapisserie de toute beauté. C’est là un des éléments muresques peu nombreux qui subsistent encore dans l’architecture génoise ; peut-être la ville offrait-elle jadis plus de détails de ce genre, mais les anciennes cours des palais un peu importants ont toutes disparu.) (Comp. plus loin : Décoration.) — Un édifice de ce style, un peu plus grand, tel qu’il a pu se maintenir jusque dans les premières années du XVIe siècle, c’est le Pal. Bruso [e], à droite, à côté de S. Pancrazio[2].
Quelles sont pour la Haute-Italie les vraies sources de la Renaissance, l’auteur n’est pas en état de l’indiquer. Les maîtres toscans étaient ap-
- ↑ Depuis trente années, il est vrai (c’est l’époque à laquelle écrivait l’auteur, plusieurs de ces maisons ont disparu.
- ↑ Autres maisons intéressantes de la première Renaissance : le Palazzo Regio [f] (Via Cassetta longa, 25) ; un palais sans nom dans le Vico dei Notari, 23, où tout le détail primitif s’est conservé, tel que : portes, volets des fenêtres, ferrures ; Piazzo San Siro, 2, il y a un portail avec un escalier pittoresque.