cipale qui constitue le quatrième forment à l’intérieur les quatre grandes ouvertures sous l’octogone de la coupole, dont les quatre autres côtés constituent les murs obliques ; deux de ces derniers ont des issues vers les bas-côtés de la nef, les deux autres contiennent les portes de la sacristie et les orgues. Pour avoir une coupole plus gigantesque que n’en pouvait offrir aucune autre ville, on préféra renoncer au système des quatre piliers avec pendentifs, et pour faire paraître la coupole aussi grande que possible, ou donna également aux bras de la croix cet entourage de chapelles basses. L’impression désagréable de la coupole est encore augmentée par l’insuffisance et la diffusion du jour, par la galerie déjà mentionnée et par les peintures de la coupole même ; ajoutez, pour comble, un écho insupportable. Mais il ne faut pas oublier que sans ce premier essai, il n’y aurait pas eu de coupole de Saint-Pierre.
À l’extérieur, la belle incrustation des quatre travées les plus anciennes (par Giotto ?) est digne de celle du Campanile ; mais, celle qui est appliquée aux travées plus larges, est devenue une répétition à l’infini de sujets monotones. La représentation d’une église idéale dans les fresques de la chapelle des Espagnols à S. Maria Novella est peut-être la reproduction d’un des projets de 1360 (de Talenti peut-être), avant la résolution qui a été prise plus d’abaisser la nef centrale et de l’éclairer par des fenêtres rondes. La coupole demi-sphérique y repose sur la corniche principale du pied de la croix, tandis que la coupole de Brunellesco la dépasse, avec les fenêtres rondes, de la hauteur du tambour.
La façade commencée, démolie plus tard en 1588, devait aussi être l’œuvre de Francesco Talenti et d’Alberto Arnoldi (vers 1359), mais non pas de Giotto. Elle est représentée en partie dans l’une des fresques de Pocceti (premier cloître de S. Marco : paroi à droite de l’entrée, sixième lunette). La vue de la cathédrale sur l’une des fresques du cloitre qui se trouve immédiatement au sud de S. Croce est très altérée et insignifiante.
Il y a enfin à Florence deux autres monuments qui n’appartiennent pas absolument à l’architecture religieuse, mais où le pilier est traité d’une manière analogue.
Le premier est Orsanmichele [a]. Commencé sous se forme actuelle en 1337 (et vraisemblablement par Taddeo GaddiI), pour remplacer des halles plus anciennes et pour servir de grenier à blé, l’élégant et magnifique édifice aux moulures fines et au couronnement à consoles témoigne du sens monumental qu’avaient les Florentins de ce temps. En 1355, la direction du monument passa à Orcagna, qui transforme en église les arcades du bas restées ouvertes jusqu’alors et créa le célèbre tabernacle[1] ;
- ↑ Quelle part eurent à la Loggia Benci di Cione et Neri di Fioravanti, c’est que nous ne saurions dire. La gracieuse décoration dés fenêtres actuelles (d’après un plan d’Orcagna ?) est l’œuvre de SIMONE DI Simone di Francesco Talenti : (1378) qui construisit en face la petite église San Carlo [b], dont le socle est d’un si beau profil.