caux et plafond horizontal), la noblesse calme des cinq nefs à colonnades, la largeur de la perspective saisissent et font impression comme nulle autre architecture au monde.
S. Maria Maggiore [a] (IVe siècle), avec des colonnes ioniques non pas empruntées mais sans doute travaillées exprès et un entablement droit orné de mosaïques. Les pilastres de la muraille supérieure dans leur forme actuelle, et peut-être même d’une façon absolue, sont modernes ; l’abside a été reconstruite au XIIIe siècle. L’impression solennelle qu’on éprouve vient surtout de la lumière qui tombe exclusivement d’en haut. Le plafond est de style Renaissance. S. Sabina [b] (Ve siècle) dont le bel effort original est également peu altéré. Les colonnes proviennent toutes d’un édifice de la bonne époque ; il suffirait d’ouvrir les fenêtres emmurées du haut, pour rendre à l’édifice toute sa beauté première. Le portique du côté du cloître a été construit au XIIe siècle tel qu’il est maintenant. — S. Pietro in Vinooli [c] (Ve siècle) a, par la transformation des murs supérieurs de la nef principale, perdu l’ancienne splendeur dont témoignent encore la puissante abside, et la belle ordonnance du transept. — S. Prisca [d] (Ve siècle) a encore tout au moins sa disposition primitive.
S. Lorenzo fuori le mura [e] offre dans sa partie ancienne (VIe siècle) une riche collection de fragments antiques de la meilleure époque. Cette ancienne église à deux étages, avec des entablements droits en bas, des arcs en haut, avait son abside là où est aujourd’hui l’église nouvelle qui date du XIIIe siècle, et à laquelle elle sert de chœur. Lors de la construction, le sol primitif, dont le niveau eût été trop bas, fut considérablement exhaussé et muni de balustrades dans le style dit des cosmates(voir plus bas). L’architecture y a surtout une valeur pittoresque et poétique.
S. Agnese [f], située à un mille devant la Porta Pia (VIe siècle), donne l’impression la plus nette d’une basilique à étage supérieur ; ici encore, de même qu’à S. Lorenzo, le portique est continué jusque sur le devant pour servir de communication à l’étage supérieur. Parmi les colonnes antiques il en est deux à cannelures avec profils multiples. C’est dans l’ensemble l’un des meilleurs édfices du moyen âge primitif ; le manque de vie organique dans les corniches est d’autant plus sensible. — S. Giorgio in Velabro [g] (VIIe siècle) repose sur seize colonnes ; le portique ne parait être que du XIIe siècle.
SS. Quattro Coronati [h] ; de la construction du VIIe siècle, il reste une puissante abside ; après la destruction de l’an 1085, on resserra et raccourcit dans l’église, rétrécie au XIIe siècle, les colonnes, et l’en construisit un étage supérieur s’ouvrant par des loges sur la nef principale actuelle. C’est ainsi que des restes de l’ancienne colonnade se trouvèrent placés dans l’atrium. — S. Giovanni a Porta Latina [i] (VIIIe siècle), insignifiante. — S. Maria in Cosmedin [j] (VIIIe siècle), moins curieuse par ses proportions déjà mesquines que par les restes d’un temple incor-