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Jacob Burckhardt est né à Bâle le 25 mai 1818.
Le touriste qui aura flâné quelques heures dans la vieille ville épiscopale se souviendra peut-être que le nom de Burckhardt n’est pas rare aux devantures et sur les enseignes. Ce nom est aussi celui d’un assez grand nombre de familles du patriciat local ; — j’ajoute enfin qu’il est très honorablement connu dans les traditions littéraires et historiques de l’Université. Et Burckhardt appartient précisément à ce patriciat universitaire.
Quant à la ville même de Bâle[1], je crois superflu de rappeler le rôle considérable qu’elle a joué aux siècles du renouveau de la pensée humaine. Un long passé de richesse, de liberté et de culture l’avait préparée à être ce qu’elle fut aux temps de la Réforme et de la Renaissance : la cité de Froben, d’Érasme et de Holbein. Un imprimeur, un philosophe érudit, un peintre : ce sont ces trois forces ou, pour parler le langage d’alors, ces trois « vertus » qui ont fait le monde moderne. Il en est resté sur Bâle comme un sacre.
- ↑ J. Burckhardt a publié deux ouvrages sur l’histoire de Bâle : L’Archevêque André de Carniole et le dernier Concile de Bâle (Bâle, 1852) ; la Contre-Réforme dans les anciennes avoueries de l’évêché de Bâle, Zwingen, Pfeffingen, et Birseck (Bâle, 1855). — Il est également l’auteur d’un petit volume de vers humoristiques, en dialecte bâlois, intitulé A Hœmpfli Lieder (Une Poignée de chansons).