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APPENDICES. 361

SIXIÈME PARTIE

APPENDICE N* 1,

Par exemple, les maléfices employés contre Leonello de Ferrare ; voir Diario Ferrarese, dans Murât., XXIV, col. 194, ad a. 1445. Pendant que l’auteur des maléfices, un certain Benato, qui était d’ailleurs un homme mal famé, entendait sur la Piazza la lecture de la sentence qui le condamnait, il y eut tout à coup un grand bruit dans les airs, suivi presque aussitôt d’un tremblement de terre ; tous les assistants s’enfuirent ou furent renversés ; on dit que ces phénomènes s’éiaient produits parce que Senato haoea ekiamato et scongiurato il diavolo. — Nous ne parlerons pas de ce que Guichardîu (1. I) raconte du maléfice employé par Ludovic le More contre son neveu Giangaleazzo. — Sur la magie, comp. aussi chap. IV, particulièrement p^ 321 ss. — Même au festin qui accompagnait le couronnement d’un pontife, les cardinaux amenaient chacun leur sommelier et apportaient leur vin, > peut-être parce qu’on savait par expérience que sans cela ou empoisonnait le vin des convives ». Celte coutume était générale à Rome et subsistait sine injuria hvitantis, — Blas. Ohtiz, ftisserarium Adriani VI, ap. Faluz , Misceli, (ed. Mansî), 1,380.

APPENDICE N» 2.

âlexoHdri ab Alexandre : Dierum geniali, libri VI (Colon. 1539), est pour les histoires de démons et de prodiges dans l’Italie de ce temps-là une source de premier ordre, surtout puisque l’auteur, qui est ami de Pontanus et membre de son académie, a assisté luiméme aux faits qu’il raconte ou qu’il affirme les tenir de témoins absolument dignes de foi. Lib. VI, c. xix : Deux coquins et un moine attaqués par des diables, qu’ils reconnaissent à la forme de leurs pieds et qu’ils repoussent tant par la force qu’en multipliant les signes de croix, Lib. VI, cap. xxi : Le serviteur d’un prince cruel, jeté en prison par son maître pour une faute légère, invoque le diable, est miraculeusement tiré de sa prison et y est ensuite ramené de même ; dans l’intervalle, il a vu le monde des enfers ; il montre au prince sa main consumée par les flammei éternelles, lui révèle au nom d’un mort les secrets qui avaient été confiés à ce dernier, rengage à être moins cruel et meurt bientôt des suites de la frayeur qu’il a éprouvée. Lib. II, c. six ;