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APPENDICES, 355 CINQUIÈME PARTIE APPENDICE N» t. Gira ldi Hecatommithi, Introduis., nov. 6. — Rapprochons ici quelques détails sur les Allemands en Italie. Sur la crainte de l’invasion des Allemands, comp. plus haut, t. I, p. 115, note 3- sur les Allemands comme copistes et comme imprimeurs, voir p. 238; sur les moqueries diri ées contre le pape Ad icn Vf’en si qualité d’Allemand, voir p. 203. _ En général, les Italiens n’aimaient pas les Allemands; cette antipathie se traduisait par des railleries plus ou moins mordantes. Déjà Boccace, dans 1« Dieamèron, VIII, I, dit ; Un Tedesco in soldo prò della persona è assai leale a coloro ne* cui servigi si mettea; il che rade volte suole de’ Tedeschi avenire; le récit qui vient ensuite est une preuve de l’astuce de l’Allemand. Les humanistes italiens sont pleins de criiiquci acerbes contre les Allemands, qu’ils appellent des Barbarei* les plus violents sont ceux qui, comme le Pogge, avaient vu I Allemagne. Comp. en général G. Voigt, Renaissance, p. 374 sj j L. Geiger, Rapports entre I Allemagne et l’Italie à l'époque dé l’humanisme, dans la Revue de l'histoire de la culture en AUemagne, 1875, p. 104-124; voir d’autres détails dans Janssev, HLtoire d!t peuple allemand, I (1876). p. 262 ss. Un des adversaires les plus acharnés des Allemands était Jean Ant. Campanus; voir ses Epistola! etpoemala, 1707, Opera seleetiora, Leipzig, 1734, ed. Mexkeîî* II a aussi prononcé un discours : De Campant odio tn Germatws. Hl! Beroaido, qui a su louer dignement TAllemagne. lance quelque part un joli trait contre un Allemand : Castiglione, Il tortegtano, lib. II. cap. Lxni. La haine contre les Allemands fut enireienue par Adrien VI; la conduite des lansquenets lors de la prise de Rome (GregoroviüS, Hist. de la ville de Rome, VIII, 548, note t) ne fit que l'augmenter. Bandello, III, nov. 30, a représenté l'Aile- mand comme le type de la malpropreté et de la bêtise (sur un autre Alleoiand voir ibid., ni, nov. 51). Quand un Italien veut faire 1 éloge d’un Allemand, il dit (comme Petrus Alcyonius dans la dédicace de son dialogue De exitio à Nicolas Schömberg, éd RIek- XEN, p. 9) : Itaque etsi in Misnensi ciarissima Germaniœ provincia Uluê^ tribus nalaUbus ortus es, tarnen in Italiee luce cognotccris. On trouve rarement un éloge sans restriction, p. ex. celui des femmes al Je-