CHAP. IV, — MÉLANGE DE SUPERSTITIONS ANTIQUES, ETC. 327 tache ainsi à l’idnle redoutée. Celle-ci disparut pour toujours lors de Tinondation de 1333 K
Mais le même telesma se retrouve ailleurs. Guido Bonalto, dont nous avons déjà parlé, ne se contenta pas, lorsqu’on reconstruisit le mur d’enceinte de Forli, de demander qu’on symbolisât l’union des deux partis réconciliés (p. 282) ; grâce à une statue équestre, en bronze ou en pierre, qu’il exécuta à l’aide de moyens astrologiques et magiques, et qu’il enterra ensuite», il croyait avoir préservé la ville de Forli de la destruction, et même do pillage et de la conquête. Lorsque environ soixante ans après le cardinal Albornoz {t. i, p. 129) gouvernait la Romagne, on trouva la statue en faisant par hasard des fouilles, et, probablement sur Tordre du cardinal, on la montra au peuple afin que celui-ci vît par quel moyen le cruel Montefeltro avait soutenu sa puissance contre F Eglise romaine. Mais cinquante ans après (1410), une attaque contre Forli ayant échoué, on en appela de nouveau à la vertu de la statue, qui avait peut-être été sauvée et remise en terre. C’était la dernière fois que l’image raystcrieuse devait sauver Forli ; dès l’aniice suivante la ville fut réellement prise, — Dans tout le quinzième siècle, il se rattache encore aux constructions d’édiiices des souvenTS astrologiques (p. 295) et même magiques. On était frappé, par exemple, de voir que le pape Paul 11 ensevelissait dans les fondations des bâtiments qu’il faisait élever une quantité exiraurdi- 1 Suivant uiî reproduit par Baluz. dans Misceil., ix, 119, les habitants de Pérouse étaient jadis en lutte avec ceux de Ravenne, et milttcm marntoreum qui juxta iiavennam se continue voivebat ad scAem usurparerunl et ad eorum civilatem nh’tuosissime Iransluleruat, » sur ce sujet, voir les croyances locales dans Annal. ForoUviens., ap. Mcratori, XXII, col. 207, 238 ; le fait se trouve raconté avec des développements dans Fil. Villam, Vite, p. 43.
