Cependant l’antiquité eut, au point de vue dogmatique, des conséquences d’un caractère bien autrement dangereux : elle communiqua à la Renaissance son genre de superstition. Quelques-unes des superstitions antiques s’étaient conservées pendant le moyen âge ; l’ensemble eut d’autant moins de peine à revivre. Il n’est pas besoin de dire que l’imagination italienne contrinua puissamment à cette résurrection. Elle seule pouvait réprimer à ce point l’esprit curieux et chercheur des Italiens,
La croyance à un Dieu arbitre du monde était ainsi que nous l’avons dit, ébranlée chez les uns par la vue de l’injustice triomphante et du mal partout répandu ; les autres, comme Dante, par exemple, livraient du moins la vie terrestre au hasard et à ses surprises, et si malgré tout ils gardaient une foi robuste, cela tenait à ce qu’ils croyaient fermement à la haute destinée de l’homme dans une autre vie. Mais dès que cette conviction vint à faiblir à son tour, le fatalisme prédomina, ou, si cette doctrine prit le dessus, ce fut la conséquence de l’affaiblissement de la croyance à l’immortalité.
Ce fut l’astrologie antique ou même l’astrologie arabe