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22S MŒURS ET RBLIGION.

moines ne sont pas bien sévères les ans pour les antres, et ils s’imposent comme pénitence un Pater water dans des cas oli ils refuseraient l’absolution à un laïque, tout comme s’il était coupable d’hérésie. « C’est pourquoi la terre devrait s’ouvrir pour euglouiir tout vivants ces scélérats, avec ceux qui les soutiennent. » Dans un antre passage, Massüccio, considérant qu’après tout la puissance des moines repose principalement sur la crainte de l’autre monde, exprime ce vœu bien curieux : « Il n’y aurait pas de meilleur châtiment pour eux que Si Dieu allait supprimer le purgatoire ; alors Us ne pourraient plus vivre d’anmônes et seraient forcés de reprendre la bêche. *

Si Ton pouvait se permettre d’écrire ainsi sons Ferrante, en s’adressant à iui-mèmc, cela tenait peut-être à ce que le Roi était irrité à la suite d’un faux miracle par lequel on avait voulu lui en imposer *, On lui avait présenté une table de plomb avec une iascriplion, qu’on avait trouvée dans la terre, près de Tárente, et 1 on avait voulu le forcer, au nom de saint Cataldus, à persécuter les Juifs. ainsi que l’avaient fait les Espagnols et les papes* ; mais il découvrit la supercherie et brava la colère des mystificateurs. H avait aussi fait démasquer un faux jeûneur, suivant ainsi un exemple donné autrepoor ce qui suit, comp. JOVian. PontaN-, De termtme, I. II, cao XVII. Opp„ II. p. 1623, ei Bandbllo, parte I, nov. 32 La fureur du >roiir qui avait voulu frapper l’esprit du Roi par une apparition de S. Cataidus, fut si grande après l’échec qui suivit sa tentative, et l’on en jasa tant ; et ItaUa/erme omni, tpsegue imprimis HomanM, ponti/esde tahUm Aujut/uerii mPíníiíMM MoUietiiu algue ánxitít. . ■

»Alexandre VI et Jules II, dont les cruelles mesures sont désiiméespar les ambassadeur» vénitiens Giosliniani et sodenni, non comme étant inspirées par le sentiment religieux, des moyens d’extorquer de l’argent aux Juifs. Comp. M. Brosch, Retme Autor., t. XXXVII.