Page:Burckhardt - La civilisation en Italie au temps de la Renaissance. Tome 2.djvu/186

Cette page n’a pas encore été corrigée

1S2 LA SOCIABILITÉ ET LES FÉTES.

dance, un char snr lequel Noé et David trônaient còle à côte ; pais venait Abigali, conduisant on chameau chargé de trésors ; ensuite s’avançait un autre char portant un groupe poétique : c’était l’Italie entre Venise et la Ligurie, ces deux dernières avec leurs armes, la première avec une cigogne, emblème de la concorde ; sur une estrade se trouvaient trois génies femelles avec les armes des trois princes aillés, le pape Alexandre Vl,reniperearMaximtÌieii et le roi d’Espagne. Ce char était suivi entre autres d’un globe terrestre entouré de constellations. Sur d’autres voitures venaient les princes indiqués ci-dessus, figurés par des personnages richement costumés, avec leurs serviteurs et leurs armes, si toutefois nous comprenous bien ce que dit l’auteur». La musique ne manquait pas de jouer son rôle dans les cortèges de ce genre. Le carnaval proprement dit n’avait peut-être, au quinzième siècle, nulle part une physionomie aussi variée qu’à Rome». Là c’étaient peut-être les courses qui présentaient le plus de variété : il y avait des courses de chevaux, de buffles et d’ânes ; de vieillards, de jeunes gens, de Juifs, etc. L’ pape Paul U faisait disiribuer des alimeuts au peuple devaut le palazzo di Veuezia, oii il demeurait. Les jeux qui avaient lieu sur la piazza Navona, jeux qui peut-être n’avaieut jamais eniièremeat disparu depuis l’antiquité, imposaient par leur caractère ‘ Terra gïohum eoctalibm» signie circunguaque figuralum : quiñis pegmatihu, quorum stngula /eederaiorum regsm, principumque suas habuere effigies et eum kit ministros signaque in auro affabre cœ ata ^ Injessura. rtans ÈCCARP, Scriptt., II, COl. 1893. -000. — Mich. Cas-NE 81ÜS, l’ita Pauli II, dans Mürat., Il, iii. (’ol. i0l2. — Platina, Vita pontiff., p. .3i8. —.lac. VoLATERRAN., dans Muratori, XXIII, col. 163, 194. — Paul. Jov., Elogiar,, p. 98, sub Juliano Caesartno. — Ailleurs il y avait aussi des courses de feutiuus : Omno Ferrarese, daus Murât., XXIV, col. 384. Comp. aussi Greoürovius, VI, 690ss. ; VU, 219, 616 ss.