positive s’ils reproduisent le costume généralement adopté, ni s’ils le représentent exactement. Ce qui est certain toutefois, c’est que nulle part on n’attacbait autant d’importance à la toilette qu’en Italie. La nation était vaine et l’est encore ; de plus, il y avait des gens, même parmi les plus sérieux, qui regardaient de beaux habits, une toilette avantageuse comme un moyen de rehausser la personnalité. Il y eut même à Florence un moment où le costume était quelque chose d’individuel, attendu que chacun créait ses modes (t. I, p. 165, note 1) ; jusque bien avant dans le seizième siècle, on vit des gens, estimables d’ailleurs, qui avaient cette fantaisie [1] ; ceux qui ne poussaient pas l’originalité savaient dn moins ajouter quelque chose d‘individnel à la mode dominante. On reconnaît que l‘Italie tombe dans la décadence quand on voit Giovanni della Casa recommander d’éviter dans la toilette les détails bizarres et de rester fidèle à la mode du temps [2]. Notre époque, dont la loi suprême est la simplicité, du moins en ce qui concerne les habits d’homme, renonce par le fait à un avantage plus grand qu’elle ne se le figure. Mais par là elle fait aussi une grande économie de temps, ce qui, d’après nos idées, est une compensation suffisante.
À l’époque de la Renaissance, il y a, dans Florence et dans Venise [3], des costumes prescrits pour les hommes