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APPENDICES.

DEUXIÈME PARTIE
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APPENDICE No 1.


Codri Urcei vita, à la suitc de ses Optra, publié pour la première fois à Gologue, en 1502. Sans doute on entrevoit déjà l’adage ; Vhi beat, ibi pairia. — c. U. ne prend pas le nom de l’endroit oùi est né, mais celui de Forli, où il a séjourné longtemps ; comp. SUlaCOLa, Codro Vrceo, Bologua, 1877, cap. v, et app. XI. — La masse de jouissances intellectuelles neutres, qui ne dépendent pas du lieu, et que les italiens instruits devenaient de plus en plus capables de goûter, allégeait considérablement pour eux le poids de l’exil. Du reste, le cosmopolitisme est un des signes distinctifs de toute époque où l’on découvre de nouveaux mondes et où l’on ne se sent plus chez soi dans sa propre patrie, il apparaît chez les Grecs après la guerre du Pcloponèse, comme l’a dit Niebuhr. Platon n’était pas un bon citoyen, et Xénophon en était un mauvais ; enfin Diogènc proclamait l’absence de patrie un véritable bonheur, et s’appelait lui-méme ocitoXis, comme on le voit dans Diog. Laërce. — Il y a lieu de parler ici d’un livre remarquable ; Pelrus Alcyonius, dans son ouvrage : Aledicet Legatus de txilio libri duo, Ven., 1622 (imprimé dans Mencken : ânaleciadecalamitate litieraïorum, Leipzig, 1707, p. l-250), a consacré à la question de l’exil une longue dissertation, qui fatigue par sa prolixité. Il y essaye de combattre par le raisonnement et par des exemples historiques les trois raisons qui font regarder l’exil comme un mal : 1o parce que l’exilé est obligé de vivre hors de sa patrie ; 2o parce qu’il perd nécessairement sa part de l’houneup dont jouit sa patrie ; 3o parce qu’il est privé de la présence de ses parents et de ses amis, et il arrive à celle conclusion que l’exil n’est pas un mal. Toute son argumentation peut se réduire à ceci : Sapientissimus quitqtte omnem orbem terratum uitam urbem este ducit, âlque eliam il’am peram eibi patriam este at biiratur qaae ee peregrinantem exceperii, guœprobiiatem, pudorem, virtutem cotit, qwe optima sludia, libérales disciplinas amplecütur, quà eliam faeit, uiperegrim omnes hoaesto otio tencant siaium st famam digniiuiit sua.