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APPENDICES.

APPENDICE No 7.
CRIMES DES BORGIA.


De tous les historiens du temps, Panvinio et Jove sont les seuls qui allèguent ce fait Platina, p. 329) ; le premier dit : Insidiis Cæsaris fratris interfectus… eonnivente… ad scelus paire. JoVï, Elogia vir. ili, p. 202, s’exprime d’une manière presque identique. Ces deux assertions, qui datent du milieu du seizième siècle, doivent-elles ôter toute autorité aux autres, p. ex., aux récits de Malipiero et de îuatarazzo (où le coupable est Jean Sforza) ? (Cornpar. l’excellent recueil des plus anciennes traditions relatives à la question dans Grcgorovius, VII, p. 399-407, d’après lesquelles César est positivement l’auteur du crime, mais qui laissent fort indécise la question de savoir si Alexandre avait connaissance du projet de César ou s’il était allé jusqu’à l’approuver.) Il est certain que le trouble profond dans lequel on vit Alexandre après le crime, semble indiquer sa complicité. Le cadavre de la victime fut repéché dans le Tibre ; voici (e que dit à ce sujet Sannazar (Opera omnia latine scripta, 1535, fol. 41a) :

Piscatorem houinusk ae te non, Sexte, putemus.
Piscaris natuin retibns, ecce, tuum.

Outre l’épigramme ci-dessus, on trouve dans le Recueil de Sannazar, fol. 36b, 42b, 47b, Ôlab, des épigrammes sur, c’est-à-dire contre Alexandre VI ; on y remarque l’épigramme connue contre Lucrèce Borgia (indiquée dans Gregorovius, I, 314) :

Ergo te semper cuplet Lucretia Sextua ?
O fatum diri uominis : hic pater est ?

Les autres maudissent sa cruauté et proclament que sa mort est le commencement d’une ère de paix. Il y a aussi dans Sannazar, fol. 43b, une épigramme qui a trait au jubilé (voir p. 147, note 4). [>’. ! Litres non moins fortes (fol, 34b, 35a, 42b, 43a) sont dirigées contre césar Borgia ; la plus mordante de toutes est celle-ci :

Ant nihil aut Cæsar vult dici Borgia ; quidui ?
Cum simul et Cæsar posait, et esse niliti.

Candello en a tiré parti, IV nov. 11.