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CHAPITRE IX
LATINISATION GÉNÉRALE DE LA CULTURE.

Nous ne pouvons pas suivre l’humanisme dans les sciences spéciales ; chacune d’elles a son histoire particulière, dans laquelle les savants italiens de cette époque, riches des trésors qu’ils ont découverts chez les anciens [1], forment une section considérable ; c’est avec eux que commence l’âge moderne des différentes sciences, mais sans que la ligne qui les sépare du passé soit toujours parfaitement distincte. Même pour la philosophie, nous sommes obligé de renvoyer aux travaux historiques spéciaux. L’influence des philosophes anciens sur la culture italienne paraît tantôt immense, tantôt insignifiante : immense, quand on songe que les idées

  1. On trouvait déjà alors qu’Homère à lui seul représentait la somme de tous les arts et de toutes les sciences, qu’il était une encyclopédie. Comp, Codri Uacri opera. Sermo XilJ, fin. Il dit (Sermo XIII, Habitus in îaudem liheralium arîium ; Opera, ed. Ven., 1506, fol. XXXVlIIb) : Eia ergo botto animo esio ; ego græcas lileras Uhi exponam et prœcipue divimm Homerum a quo ceu fonie perenni, ut scribii Xaso, l aiumpierits ora ngantur aquis. Ab IJomero grammaiicam discere poterìs, ab Hontero rkeiortcam, ab Homero mcdicinatn, ab Homero astrologiant, ab Homero fabulas, ah Homero historias, ab Homero mores, ah Homero phihsophorum dogmata, ab Homero ariem miliiaretn, ab Homero coquinariam, ab Homero architecturam, ah Homero regétidat’Hm urhium modum percipìcs et in summa quicquU boni, quicquid konesti animus hominis discendi eupidus optare potest in Homero facile poieris inpcnire, On trouve dcs idées analogues dans Sermo VII et Vili, Opera, toi. XXVI ss., qui ne se rapportent qu’à Homère.