Jules II, avait reçu l’ordination et était chanoine à Latrau ; parmi les prélats, il y en avait beaucoup qui s’eiprimaieat élégamment en latin. En général, le seizième siècle amène, sous ce rapport comme sous d’autres, uue diminution dans les privilèges jusqu’alors excessifs dont les humanistes avaient joui. Nous reviendrons plus loin sur cette question.
Quels étaient, eu somme, la nature et le contenu de ces discours ? Le bien dire naturel n’aura sans doute pas manqué aux Italiens pendant le moyen âge, et de tout temps la rhétorique avait fait partie des sept arts libéraux ; mais s’il s’agit de la résurrection de la méthode antique, il faut, d’après Philippe Vilain[1], en attribuer le mérite à un Florentin, Bruno Casini, qui mourut de la peste en 1348, dans un âge peu avancé, il fixa les règles de l’invention, de la déclamation, du geste et du maintien tels que les anciens les avaient conçus ; son but en cela était tout pratique : il voulait rendre les Florentins capables de s’exprimer avec aisance dans les conseils et dans les réunions publiques. Il n’était pas le seul à demander que l’éducation oratoire eût un caractère pratique ; tout le monde estimait fort ceux qui parlaient uu latin élégant et qui savaient improviser un discours en cas de besoin[2]. L’étude toujours plus assidue des discours et des écrits théoriques de Cicéron, de Quintilien et des panégyristes impériaux, l’apparitioa de nouveaux ouvrages didactiques spéciaux[3], et la masse d’idées et
- ↑ Fil. ViLLACii, Viim, ed. Galetli, p. 30.
- ↑ Comp. plus haut p. 293, note 3.
- ↑ Georg. Trapezdnt. liketerica, le premier système complet. — Sylvius Ænsas, rketoric^ pracepla (1456), dans les Opéra, p. 992- 1034, ne s’occupe à dessein que de la syntaxe et de la construction ; son livre est, du reste, caractéristique pour la routine dont il est un parfait modèle. Il nomme plusieurs autres théoriciens pontife et les cardinaux ; Sixte l’apprit et se coutenta de sourire.
