Page:Burckhardt - La civilisation en Italie au temps de la Renaissance. Tome 1.djvu/261

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE V
LES UNIVERSITÉS ET LES ÉCOLES

L’influence de l’antiquité sur la culture, dont nous avons à parler maintenant, supposait tout d’abord le triomphe de l’humanisme dans les universités. Il y régnait en effet, mais non dans la mesure et sans produire les résultats qu’on pourrait se figurer.

Ce n’est que dans le cours du treizième et du quatorzième siècle que les universités se multiplient en Italie [1], lorsque la vie, s’enrichissant sans cesse d’éléments nouveaux, imposa le devoir de donner plus de soins à la culture individuelle. Au commencement, elles n’avaient, en général, que trois chaires ; celle de droit canon, celle de droit civil et celle de médecine ; avec le temps chaque université eut un professeur de rhétorique, un profes-

  1. Comp. Libri, Histoire des sciences mathém,, II, p. 92 ss. — On sait que la prospérité de Bologne était pins ancienne ; Pjse florissait déjà au quatorzième siècle ; elle fut détruite par Florence, .«.on ennemie, mais relevée plus tard (1472) par Laurent le Magnifique, ad solattum vclcris amiisælibcrkiiis, comme le dit P. Jove, Viia Leoiiis A’ 1. L — L’université de Florence (coinp. Gaye, Carteggîo, i, p. 4Si- 560, ;)assim ; Matteo ViLLANi, !, 8 ; VII, 90) existait déjà en 1321 avec l’instruction obligatoire pour les enfants du pays ; elle fut réorganisée après la peste noire de 1357 et entretenue au moyen d’une somme annuelle de 2,500 florins d’or ; mais elle retomba et fut rétablie en 1357. La chaire d’exégèse de Dante, créée en 1373, à la suite dime pétition signée par un grand nombre de citoyens, fut plus tard presque toujours réunie à celle de philologie et de rhétorique ; c’est dans ces conditions qu’elle fut occupée par Filelfo.