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Chrétien, plein de reconnaissance et de joie, s’écria avec transport : Il m’a donné la paix par ses souffrances, et la vie par sa mort. Il s’arrêta quelques instants à considérer avec admiration ce qui l’entourait, car il était étonné que la seule vue de la croix l’eût ainsi déchargé de son fardeau ; il ne pouvait se lasser de la contempler, jusqu’à ce qu’enfin les sentiments qui remplissaient son cœur le firent fondre en larmes[1]. Dans ce moment, trois personnages resplendissants de lumière s’approchèrent de lui, et le saluèrent en lui disant : « La paix soit avec toi. » — Le premier ajouta : « Tes péchés te sont pardonnés[2]. » Le second le dépouilla de ses haillons, et lui mit un autre vêtement[3] ; le troisième lui mit une marque sur le front[4], et lui donna un rouleau de parchemin, auquel un sceau était attaché ; il lui recommanda de le regarder attentivement pendant qu’il poursuivrait son voyage, et lui dit de le montrer à la porte de la cité céleste. Chrétien, plein de joie, se remit en route avec un cœur léger et content.

  1. Zach. XII, 10.
  2. Marc II, 5.
  3. Zach. III, 4.
  4. Eph. I, 13.