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CHAPITRE VI.


Heureux effets de la foi. — Le fardeau de Chrétien tombe au pied de la croix ; il est délivré de la condamnation du péché, et revêtu de la justice du Rédempteur, et il reçoit du Saint-Esprit, qui le console et le sanctifie, un rouleau de parchemin, contenant les titres de son adoption dans la famille dè Dieu.

Or je vis ensuite dans mon songe que la route par laquelle s’avançait Chrétien, était défendue des deux côtés par une muraille fort haute, appelée le Salut[1]. C’est dans cette route qu’il courait sans s’arrêter, bien qu’il n’avançât qu’à grand’peine, à cause du pesant fardeau dont il était chargé.

Il continua ainsi jusqu’à ce qu’il fut arrivé 1 à un monticule sur lequel s’élevait Une croix, au pied de laquelle il y avait un sépulcre. Or, je vis qu’au moment où Chrétien s’approcha de la croix, son fardeau se détacha de dessus ses épaules, roula par terre, et alla tomber dans le sépulcre, où il disparut pour toujours.

  1. Es. XXVI, 1.