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vous trouverez à la porte consentira encore à vous recevoir ; car il est plein de compassion pour les pécheurs. Mais, ajouta-t-il, prenez garde de ne plus vous détourner ni à droite ni à gauche, « de peur que vous ne périssiez dans cette voie quand sa colère s’embrasera. »[1].

Là-dessus, Chrétien se disposa à retourner sur ses pas, et Évangéliste, après l’avoir embrassé, lui souhaita amicalement un bon voyage. Il se mit aussitôt en route, s’avançant à grands pas, sans s’arrêter pour parler à personne ni pour répondre à ceux qui le questionnaient. Il marchait comme un homme qui sentait qu’il était sur un terrain défendu, et ne se crut en sûreté que lorsqu’il fut rentré dans le chemin qu’il avait quitté.


CHAPITRE IV.


Chrétien arrive à la porte étroite, invoquant en sa faveur les promesses de l’Évangile ; il frappe et est reçu avec bienveillance.

Au bout de quelque temps, Chrétien arriva à la porte, sur laquelle on lisait cette inscription : « Heur-

  1. Ps. II, 12.