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on les porta au Roi qui, après les avoir lus, dit : Où sont ces hommes ? On lui répondit qu’ils attendaient devant la porte. Et le Roi dit : « Ouvrez les portes, et la nation juste, et qui garde la Vérité, entrera[1]. » Les deux pèlerins passèrent donc le seuil de la porte, et au moment où ils entrèrent dans la ville, ils furent transfigurés ; et on leur mit des vêtements qui reluisaient comme l’or. On leur donna aussi des harpes pour célébrer les louanges du Seigneur, et des couronnes qu’ils devaient porter comme une marque d’honneur. Toutes les cloches de la Cité recommencèrent à sonner en signe de joie, et il fut dit aux pèlerins : « Entrez dans la joie de votre Seigneur. » Et ils se mirent eux-mêmes à chanter à haute voix : « À celui qui est assis sur le trône et à l’agneau, soient louange, honneur, gloire, et force aux siècles des siècles[2]. »

Au moment où l’on ouvrit les portes pour faire entrer les pèlerins dans la Cité, je m’avançai pour regarder, et je vis que la sainte Cité brillait comme le soleil ; les rues étaient pavées d’or ; et une foule d’hommes s’y promenaient, ayant des couronnes sur la tête, des palmes à la main, et portant des harpes d’or pour s’accompagner, en chantant les louanges de Dieu.

On voyait aussi des séraphins ailés, qui répétaient sans cesse : « Saint, saint, saint est l’Éternel des ar-

  1. Es. XXVI, 2.
  2. Apoc. V, 13, 14.