Page:Bunyan - Le pelerinage du chretien a la cite celeste.djvu/226

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XX.


Les pèlerins parcourent le beau pays de Beulak ; ils traversent heureusement le fleuve de la Mort, et sont admis dans la glorieuse cite de Dieu.

Alors je vis que les pèlerins avaient dépassé le Terrain enchanté, et entraient dans le pays de Beulak[1]. La température en était douce et agréable, et comme leur route passait au milieu de ce beau pays, ils s’y arrêtèrent un peu pour jouir du spectacle qui s’offrait à eux. Le doux chant des oiseaux s’y faisait sans cesse entendre ; chaque jour on y voyait éclore des fleurs brillantes de fraîcheur. La lumière du ciel y luit constamment, car il est situé entièrement hors de la vallée de l’Ombre de la Mort ; le géant Désespoir ne peut pas y pénétrer, et d’aucun endroit de cette contrée on ne peut apercevoir le Château du Doute. Les voyageurs découvrirent à quelque distance la Cité céleste ; ils rencontrèrent aussi plusieurs de ses habitants : des êtres resplendissants de lumière viennent s’y promener fréquem-

  1. Es. LXII, 4.