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comme « des choses inanimées qui rendent un son »[1], c’est-à-dire des hommes sans vie, sans la vraie foi, sans la grâce de l’Évangile, des hommes par conséquent qui n’entreront jamais dans le royaume des cieux, qui ne seront jamais héritiers de la vie éternelle, bien qu’ils parlent comme s’ils avaient la langue ou la voix d’un ange.

Fidèle. Quelque agréable que m’ait paru d’abord la société de Beau-Parleur, je vous avoue que j’en ai maintenant bien assez. Comment ferons-nous pour nous en débarrasser ?

Chrétien. Suivez le conseil que je vais vous donner, et je vous réponds qu’à moins qu’il ne plaise à Dieu de toucher son cœur et de le convertir, il sera bientôt aussi las de votre société que vous l’êtes de la sienne.

Fidèle. Que voulez-vous que je fasse ?

Chrétien. Approchez-vous de lui, et amenez la conversation sur l’efficace de la véritable piété ; puis, quand il aura donné son assentiment à tout ce que vous direz (ce qu’il ne manquera pas de faire), demandez-lui sans détours s’il éprouve dans son cœur cette efficace de là piété, et s’il la manifeste dans sa vie.

Fidèle donc retourna auprès de Beau-Parleur, et lui dit : Eh bien ! comment vous trouvez-vous maintenant ?

  1. 1 Cor. XIV, 7.