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Les moindres plis de son visage étaient creusés comme de profonds sillons, ses sourcils étaient abaissés sur ses grands yeux où se peignaient la colère et la résolution, ses dents étaient serrées et sa lèvre supérieure mince, retroussée en signe de dédain, était pâle comme celle d’un mort. Sa main droite était crispée sur le dossier d’un fauteuil et supportait le poids de son corps amaigri. Le bois ne put résister à la violente pression de ses doigts de fer, et se brisa comme du verre. Cet accident, si léger qu’il fût, suffit pour le rappeler à lui-même. Il s’excusa de cette scène bizarre, de l’air d’un homme qui se possède complètement, et après lui avoir adressé quelques mots affectueux et sympathiques, je le laissai à cette solitude après laquelle je savais qu’il soupirait.