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ment les mêmes travaux que les garçons ; et dans la classe la plus jeune, appliquée à la destruction des animaux hostiles, on préfère souvent les filles, parce qu’elles sont par leur constitution plus inaccessibles à la pitié sous l’influence de la terreur ou de la haine. Pendant l’intervalle qui s’écoule entre l’enfance et l’âge où l’on se marie, les rapports familiers entre les deux sexes sont suspendus. À l’époque du mariage, ils recommencent, sans autres conséquences plus graves que le mariage. Toutes les professions ouvertes à un sexe le sont à l’autre, et les Gy-ei s’attribuent la supériorité dans toutes les branches abstraites et profondes du raisonnement ; elles disent que les Ana sont peu propres à ce genre d’études, parce qu’ils ont l’intelligence plus lourde et plus calme, et à cause de la routine de leurs occupations matérielles ; c’est ainsi que les jeunes filles de notre monde s’érigent en autorité pour juger les questions les plus délicates de la doctrine théologique, pour lesquelles peu d’hommes, activement engagés dans les affaires de ce monde, ont assez de connaissances ou de finesse d’intelligence. Soit grâce aux exercices