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telligence. Point de guerre à craindre, pas d’armée à entretenir : le gouvernement ne pouvant s’appuyer sur la force, il n’y avait pas de police à payer et à diriger. Ce que nous appelons crime était absolument inconnu aux Vril-ya, et il n’existait pas de cour de justice criminelle. Les rares exemples de différends civils étaient confiés à l’arbitrage d’amis choisis par les deux parties, ou jugés par le Conseil des Sages que je décrirai plus loin. Il n’y avait pas d’hommes de loi de profession ; et l’on peut dire que leurs lois n’étaient que des conventions à l’amiable, car il n’existait pas de pouvoir en état de contraindre un délinquant qui portait dans une baguette le moyen d’anéantir ses juges. Il y avait des règles et des coutumes auxquelles le peuple, depuis plusieurs siècles, s’était tacitement habitué à obéir ; ou si, par hasard, un individu trouvait trop dur de s’y soumettre, il quittait la communauté et allait s’établir ailleurs. Enfin on s’était insensiblement soumis à une sorte de convention analogue à celle qui régit nos familles privées, où nous disons en quelque sorte à tout membre parvenu à l’indépendance que donne la virilité :