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population émigrait pour aller chercher un domaine nouveau. Il ne paraissait pas nécessaire de faire choisir arbitrairement ces émigrants ; il y avait toujours un assez grand nombre d’émigrants volontaires.

Ces États subdivisés, peu importants à ne considérer que leur territoire ou leur population, appartenaient tous à une seule et grande famille. Ils parlaient la même langue, sauf quelques légères différences de dialecte. Le mariage était permis de tribu à tribu ; les lois et les coutumes les plus importantes étaient les mêmes ; la connaissance du vril et l’emploi des forces qu’il renfermait formait entre tous ces peuples un lien si important que le mot A-vril était pour eux synonyme de civilisation ; et Vril-ya, c’est-à-dire les Nations Civilisées, était le terme commun par lequel les tribus qui se servaient du vril se distinguaient des familles d’Ana encore plongées dans la barbarie.

Le gouvernement de la tribu des Vril-ya, dont je m’occupe ici, était en apparence très compliqué, en réalité très simple. Il était fondé sur un principe reconnu en théorie, quoique peu