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de sa physionomie était plus vive et plus énergique que celle que j’avais remarquée sur les figures sereines et calmes des hommes. Il m’apportait les tablettes sur lesquelles j’avais dessiné ma descente et où j’avais aussi esquissé la tête du monstre qui m’avait fait quitter le cadavre de mon ami. En me montrant cette portion du dessin, Taë m’adressa quelques questions sur la taille et la forme du monstre, et sur la caverne ou gouffre dont il était sorti. L’intérêt qu’il prenait à mes réponses semblait assez sérieux pour le détourner quelque temps de toute curiosité sur ma personne et mes antécédents. Mais à mon grand embarras, car je me souvenais de la parole donnée à mon hôte, il me demanda d’où je venais. À cet instant même, Zee entra heureusement et entendit sa question.

— Taë, — lui dit-elle, — donne à notre hôte tous les renseignements qu’il te demandera, mais ne lui en demande aucun en retour. Lui demander qui il est, d’où il vient, ou pourquoi il est ici, serait manquer à la loi que mon père a établie pour cette maison.