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complète si l’on n’y joignait une grande puissance industrielle fondée sur une connaissance approfondie des secrets de la nature. Le monde a marché, depuis le temps de la reine Anne, et on ne se moque plus des émules de Newton ; c’est au contraire sur eux que l’on compte pour changer la face des choses.

Mais il est bien malaisé d’imaginer des hommes infiniment plus savants que nous : les grandes découvertes ne se devinent qu’à moitié. Il est, au contraire, facile d’imaginer des hommes meilleurs que nous ; les modèles abondent sous nos yeux, et le peintre de l’idéal trouve dans la réalité tous les éléments du tableau qu’il veut tracer. Quand Bulwer suppose que nos descendants seront maîtres d’un agent infiniment plus subtil et plus fort que l’électricité, et qu’ils auront perfectionné l’art de construire des automates jusqu’à