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tions ; il y a toujours de la vérité dans toutes les traditions qui ont cours en tout temps et chez toutes les tribus.

— Zee, — dit mon hôte avec douceur, — tu appartiens au Collège des Sages et tu dois être plus savante que je ne le suis ; mais comme Directeur du Conseil de la Conservation des Lumières, il est de mon devoir de ne rien croire que sur le témoignage de mes propres sens.

Alors, se tournant vers moi, il m’adressa plusieurs questions sur la surface de la terre et sur les corps célestes ; quelque soin que je prisse de lui répondre de mon mieux, je ne parus ni le satisfaire ni le convaincre. Il secoua tranquillement la tête et, changeant un peu brusquement de sujet, il me demanda comment, de ce qu’il se plaisait à appeler un monde, j’étais descendu dans un autre monde. Je répondis que sous la surface de la terre il y avait des mines contenant des minéraux ou métaux nécessaires à nos besoins et à nos progrès dans les arts et l’industrie ; je lui expliquai alors brièvement comment, en explorant une de ces mines, mon malheureux ami et moi avions aperçu de loin les régions