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fis. Nous montâmes rapidement et sûrement, et nous nous arrêtâmes au milieu d’un corridor garni de portes à droite et à gauche.

Par une de ces portes, je fus conduit dans une chambre meublée avec une splendeur orientale ; les murs étaient couverts d’une mosaïque de métaux et de pierres précieuses non taillées, les coussins et les divans abondaient ; des ouvertures pareilles à des fenêtres, mais sans vitres, s’ouvraient jusqu’au plancher ; en passant devant ces ouvertures, je vis qu’elles conduisaient à de larges balcons, qui dominaient le paysage illuminé. Dans des cages suspendues au plafond il y avait des oiseaux d’une forme étrange et au brillant plumage, qui se mirent à chanter en chœur ; leur voix rappelait celle de nos bouvreuils. Des cassolettes d’or richement sculptées remplissaient l’air d’un parfum délicieux. Plusieurs automates, semblables à celui que j’avais vu, se tenaient immobiles et muets contre les murs. L’étranger me fit placer avec lui sur un divan et m’adressa de nouveau la parole ; je lui répondis encore, mais sans arriver à le comprendre ou à me faire comprendre.