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me diras : — Va, je n’ai plus besoin de toi.

Mon cœur tressaillit de remords à ces mots.

— Ah ! — m’écriai-je, — que je voudrais que tu fusses de ma race ou que je fusse de la tienne, je ne dirais jamais : Je n’ai plus besoin de toi !

— Sois béni pour ces paroles, je m’en souviendrai quand tu seras parti, — me répondit tendrement la Gy.

Pendant ce court dialogue, Zee s’était détournée, le corps incliné et la tête penchée sur sa poitrine. Elle se releva alors de toute sa hauteur et se plaça devant moi. Elle avait allumé le cercle qui entourait sa tête et il étincelait comme une couronne d’étoiles. Son visage, tout son corps, et l’atmosphère environnante étaient éclairés par la lumière de ce diadème.

— Maintenant, — dit-elle, — passe tes bras autour de moi, pour la première et la dernière fois. Allons, courage, et attache-toi fermement à moi.

Tandis qu’elle parlait, ses vêtements se gonflèrent, ses ailes s’étendirent. Je me serrai contre elle et elle m’emporta au travers du terrible gouffre. La lumière étoilée de sa couronne éclairait les ténèbres autour de nous. Le vol de la