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irritante sur des questions insolubles. Ils assurent ainsi à cet État situé dans les entrailles de la terre, ce qu’aucun État ne possède à la clarté des astres, toutes les bénédictions et les consolations d’une religion, sans aucun des maux, sans aucune des calamités qu’engendrent les guerres de religion.

Il est donc incontestable que l’existence des Vril-ya est, dans son ensemble, infiniment plus heureuse que celle des races terrestres, et que, réalisant les rêves de nos philanthropes les plus hardis, elle répond presque à l’idée qu’un poète pourrait se faire de la vie des anges. Et cependant si on prenait un millier d’êtres humains, les meilleurs et les plus philosophes qu’on puisse trouver à Londres, à Paris, à Berlin, à New-York, et même à Boston, et qu’on les plaçât au milieu de cette heureuse population, je suis persuadé qu’en moins d’une année ils y mourraient d’ennui, ou essayeraient une révolution par laquelle ils troubleraient la paix de la communauté et se feraient réduire en cendres à la requête du Tur.

Assurément je ne veux pas glisser dans ce