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XXVI.


Après ma conversation avec Zee, je tombai dans une profonde mélancolie. La curiosité avec laquelle j’avais étudié jusque-là la vie et les habitudes de ce peuple merveilleux cessa tout à coup. Je ne pouvais chasser de mon esprit l’idée que j’étais au milieu d’une race qui, tout aimable et toute polie qu’elle fût, pouvait me détruire d’un instant à l’autre sans scrupule et sans remords. La vie pacifique et vertueuse d’un peuple qui m’avait d’abord paru auguste, par son contraste avec les passions, les luttes et les vices du monde supérieur, commençait à m’oppresser, à me paraître ennuyeuse et monotone. La sereine tranquillité de l’atmosphère même me fatiguait. J’avais envie de voir un