vrais là comme ici n’être l’associée que de ton âme, ton compagnon de voyage jusqu’au pays où il n’y a plus ni mort ni séparation.
Je ne pouvais m’empêcher d’être profondément ému par cette tendresse à la fois si pure et si passionnée ; Zee prononçait ces mots d’une voix qui aurait adouci les plus rudes sons de la plus rude langue. Et, pendant un instant, il me vint à l’esprit que je pourrais profiter du secours de Zee pour m’ouvrir une route prompte et sûre vers le monde supérieur. Mais un moment de réflexion suffit pour me montrer combien il serait bas et honteux de profiter de tant de dévouement pour l’entraîner hors d’un pays et d’une famille où j’avais été reçu avec tant d’hospitalité, vers un autre monde qui lui serait si antipathique. Je prévoyais bien aussi que, malgré son amour platonique et spirituel, je ne pourrais renoncer à l’affection plus humaine d’une compagne moins élevée au-dessus de moi. À ce sentiment de mes devoirs envers la Gy s’unissait le sentiment de mes devoirs envers mon pays. Pouvais-je me hasarder à introduire dans le monde supérieur un être doué d’un pouvoir