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autre civilisation à cette vie réellement agréable mais trop monotone. J’aime la chasse. Après la guerre, la chasse n’est-elle pas le plaisir des rois ? Quelles étranges sortes de gibier abondent dans ce monde inférieur ! Quel plaisir on doit éprouver à voir tomber sous ses coups des animaux que depuis le Déluge on ne connaît plus sur la terre ! Comment m’y prendrais-je ? Au moyen de ce terrible vril, dans le maniement duquel je ne ferai jamais, dit-on, de grands progrès. Non, mais à l’aide d’un bon fusil à culasse, que ces ingénieux mécaniciens non seulement sauront faire, mais perfectionneront ; je suis sûr d’en avoir vu un au Musée. Je crois d’ailleurs que comme roi absolu je serai peu favorable au vril, excepté en cas de guerre. À propos de guerre, il est parfaitement ridicule de resserrer un peuple si intelligent, si riche, si bien armé, dans un territoire insignifiant, suffisant pour dix ou douze mille familles. Cette restriction n’est-elle pas une pure lubie philosophique, en opposition avec les aspirations de la nature humaine, comme l’utopie qui, dans le monde supérieur, a été essayée en partie par feu