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appartements vers l’un des corridors ; de là, par une de ces machines qu’ils préfèrent aux escaliers, nous montâmes à ma chambre. Arrivés là, Zee souffla sur mon front, toucha ma poitrine de sa baguette, et je tombai dans un profond sommeil.

Quand je m’éveillai, quelques heures plus tard, et que j’entendis la voix des oiseaux dans la chambre voisine, le souvenir de la sœur de Taë, de ses doux regards, et de ses paroles caressantes me revint à l’esprit ; et il est si impossible à un homme né et élevé dans notre monde de se débarrasser des idées inspirées par la vanité et l’ambition, que je me mis d’instinct à bâtir de hardis châteaux en l’air.

— Tout Tish que je suis, me disais-je, — tout Tish que je suis, il est clair que Zee n’est pas la seule Gy que je puisse captiver. Évidemment je suis aimé d’une Princesse, la première jeune fille de ce pays, la fille du Monarque absolu dont ils cherchent si inutilement à déguiser l’autocratie par le titre républicain de premier magistrat. Sans la soudaine arrivée de cette horrible Zee, cette Altesse Royale m’aurait cer-