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par la hardiesse de mon compliment en répondant que l’An qu’elle choisirait ne se servirait jamais de ses ailes pour fuir loin d’elle. Il est tellement contre l’usage qu’un An adresse un tel compliment à une Gy jusqu’à ce qu’elle lui ait déclaré son amour, que la jeune fille resta un instant muette d’étonnement. Mais elle n’avait pas l’air mécontent. Enfin, reprenant son sang-froid, elle m’invita à l’accompagner dans un salon moins encombré pour écouter le chant des oiseaux. Je suivis ses pas pendant qu’elle glissait devant moi et elle me mena dans une salle où il n’y avait presque personne. Une fontaine de naphte jaillissait au milieu ; des divans moelleux étaient rangés tout autour, et tout un côté de la pièce, dépourvu de murs, donnait accès dans une volière remplie d’oiseaux, qui chantaient en chœur. La Gy s’assit sur l’un des divans et je me plaçai près d’elle.

— Taë m’a dit qu’Aph-Lin avait fait une loi[1]

  1. Littéralement : a dit : On est prié dans cette maison. Les mots synonymes de lois sont évités par ce peuple singulier, comme impliquant une idée de contrainte. Si le Tur avait décidé que son Collège des Sages devait disséquer, le décret aurait porté ceci : On prie, pour le bien de la communauté, que le Tish carnivore soit prié de se soumettre à la dissection.