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tive, je trouvai que c’était la plus jolie Gy que j’eusse encore vue. Je suppose que quelque chose dans mon regard trahit ma pensée, car sa physionomie devint encore plus douce.

— Taë me dit, — reprit-elle, — que vous n’avez pas appris à vous servir de nos ailes. Cela me fait de la peine, car j’aurais aimé à voler avec vous.

— Hélas ! — répondis-je, — je ne puis espérer de jouir jamais de ce bonheur. Zee m’a assuré que le don de se servir des ailes avec sécurité était héréditaire et qu’il faudrait des siècles avant qu’un être de ma race pût planer dans les airs comme un oiseau.

— Que cette pensée ne vous désole pas trop, — me répondit l’aimable Princesse, — car, après tout, un jour viendra où, Zee et moi, nous déposerons nos ailes pour toujours. Peut-être quand ce jour arrivera, serions-nous toutes heureuses que l’An que nous choisirons ne possédât pas d’ailes.

Le Tur nous avait quittés et se perdait dans la foule. Je commençais à me sentir à l’aise avec la charmante sœur de Taë et je l’étonnai un peu