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cation. Mais si elle le dépasse dans ces choses-là ou si elle affecte de ne pas admirer son talent, il ne l’aimera pas longtemps ; peut-être même divorcera-t-il. Mais quand une Gy aime réellement, elle apprend bien vite à aimer tout ce qui est agréable à l’An.

La jeune Gy ne répondit rien à ce discours. Elle baissa les yeux d’un air rêveur, puis un sourire se glissa sur ses lèvres, elle se leva sans rien dire, et, traversant la foule, elle s’approcha de l’An qui l’aimait. Je la suivis, mais je me tins à quelque distance en l’observant. Je fus surpris, jusqu’au moment où je me souvins de la tactique modeste des Ana, de voir l’indifférence avec laquelle le jeune homme paraissait recevoir les avances de Lo. Il fit mine de s’éloigner, mais elle le suivit, et peu de temps après, je les vis étendre leurs ailes et s’élancer dans l’espace lumineux.

Au même instant, je fus accosté par le magistrat suprême, qui se mêlait à la foule sans aucune marque particulière de déférence ou d’honneur. Je n’avais pas revu ce haut dignitaire depuis le jour où j’étais entré dans son domaine,