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vous l’aimez réellement, ma chère Lo, vous devriez vous déclarer.

— Je l’aime beaucoup, Bra ; mais je ne sais si je pourrai jamais gagner son affection. Il a tant de passion pour ses inventions et ses horloges ; et je ne suis pas comme Zee, je suis si sotte que je crains de ne pouvoir entrer dans ses goûts favoris, et alors il se fatiguera de moi, et au bout des trois ans il divorcera, et je ne pourrais jamais en épouser un autre… non, jamais.

— Il n’est pas nécessaire de connaître le mécanisme d’une horloge pour savoir devenir si nécessaire au bonheur d’un An, qu’il abandonnerait plutôt toutes ses mécaniques que de renvoyer sa Gy. Vous voyez, ma chère Lo, — continua Bra, — que précisément parce que nous sommes le sexe le plus fort, nous gouvernons l’autre à condition de ne jamais laisser voir notre force. Si vous étiez supérieure à mon fils dans la construction des horloges et des automates, comme sa femme vous devriez toujours lui laisser croire que la supériorité est de son côté ; l’An accepte tacitement la supériorité de la Gy en tout, excepté dans les choses de sa vo-