Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/266

Cette page a été validée par deux contributeurs.

et formèrent des danses aériennes ; d’autres erraient dans les appartements, examinant les curiosités dont ils étaient remplis, ou se formaient en groupes pour jouer à divers jeux ; le plus en vogue est une sorte de jeu d’échecs compliqué, qui se joue à huit. Je me mêlai à la foule, sans pouvoir prendre part aux conversations, grâce à la présence de l’un ou de l’autre des fils de mon hôte, toujours placé à côté de moi, pour empêcher qu’on ne m’adressât des questions embarrassantes. Les gens me remarquaient peu : ils s’étaient habitués à mon aspect, en me voyant souvent dans les rues, et j’avais cessé d’exciter une vive curiosité.

À mon grand contentement, Zee m’évitait et cherchait évidemment à exciter ma jalousie par ses attentions marquées envers un jeune An, très beau garçon et qui (tout en baissant les yeux et en rougissant suivant la coutume modeste des Ana quand une femme leur parle, et en paraissant aussi timide et aussi embarrassé que la plupart des jeunes filles du monde civilisé, excepté en Angleterre et en Amérique) était évidemment séduit par la belle Gy et prêt à balbutier un