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doute pas, par la puissance du vril, en une petite pincée de cendres ?

— Votre réponse est judicieuse, — dit mon hôte, — et il n’y a pas à discuter une question de sentiment. Mais pour moi, votre coutume est horrible et répugnante, elle doit servir, ce me semble, à entourer la mort d’idées sombres et hideuses. C’est quelque chose aussi, selon moi, de pouvoir conserver un souvenir de celui qui a été notre ami ou notre parent, dans la maison que nous habitons. Mous sentons ainsi qu’il vit encore, quoique invisible à nos yeux. Mais nos sentiments en ceci, comme en toutes choses, sont créés par l’habitude. Un An sage ne peut pas plus qu’un État sage changer une coutume sans les délibérations les plus graves, suivies de la conviction la plus sincère. C’est ainsi que le changement cesse d’être un caprice, et qu’une fois accompli, il l’est pour tout de bon.

Quand nous rentrâmes chez lui, Aph-Lin appela quelques enfants et les envoya chez ses amis pour les prier devenir ce jour-là, aux Heures Oisives, afin de fêter le départ de leur parent rappelé par la Bonté Suprême. Cette