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avait vingt pieds de long environ et était étroit proportionnellement à sa largeur : il était fermé de tous côtés, sauf le dessus, où l’on voyait de petits trous ronds au travers desquels scintillait une lueur rouge. De l’intérieur s’exhalait un parfum doux et pénétrant. Pendant que je me demandais à quoi pouvait servir cette machine, toutes les horloges de la ville se mirent à sonner l’heure avec leur solennel carillon. Quand ce bruit cessa, une musique d’un caractère plus joyeux, mais cependant calme et douce, emplit la chambre et les pièces voisines. Tous les assistants se mirent à chanter en chœur sur cet accompagnement. Les paroles de cet hymne étaient fort simples. Elles n’exprimaient ni adieux, ni regrets, mais semblaient plutôt souhaiter la bienvenue dans ce monde meilleur au défunt qui y précédait les chanteurs. Dans leur langue, ils appellent l’hymne des funérailles le Chant de la Naissance. Alors le corps couvert de longues draperies fut soulevé avec tendresse par six parents et porté vers l’objet noir que j’ai décrit. Je m’avançai pour voir ce qui allait arriver. On souleva une trappe ou coulisse à l’un des bouts