Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/259

Cette page a été validée par deux contributeurs.

plutôt une fête animée d’une joie tranquille qu’une cérémonie sacrée, et vous pouvez m’accompagner si vous voulez.

Précédés par le jeune messager, nous nous rendîmes à une des maisons de la grande rue et, entrant dans l’antichambre, nous fûmes conduits à une salle du rez-de-chaussée, où nous trouvâmes plusieurs personnes réunies autour d’une couche sur laquelle était étendu le défunt. C’était un vieillard qui, me dit-on, avait dépassé sa cent trentième année. À en juger par le calme sourire de son visage, il était mort sans souffrances. Un des fils, qui se trouvait maintenant le chef de la famille et qui semblait encore dans toute la vigueur de l’âge, bien qu’il eût beaucoup plus de soixante-dix ans, s’avança vers Aph-Lin avec un visage joyeux et lui dit que la veille de sa mort son père avait vu en songe sa Gy déjà morte, qu’il était pressé d’aller la rejoindre et de redevenir jeune sous le sourire plus proche de la Bonté Suprême.

Pendant qu’ils s’entretenaient ainsi, mon attention fut attirée par un objet noir et métallique placé à l’autre bout de la chambre. Cet objet