Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/256

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fausse position. Ces paroles étaient prononcées assez haut pour que le père de Zee les entendît, ainsi que l’enfant qui nous conduisait. Je rougis de honte pour eux et pour elle et ne pus m’empêcher de répondre avec dépit : —

— Zee, ou vous vous moquez de moi, ce qui est inconvenant vis-à-vis l’hôte de votre père, ou les paroles que vous venez de m’adresser sont malséantes dans la bouche d’une jeune Gy, même en s’adressant à un An, si ce dernier ne lui a pas fait la cour avec l’autorisation de ses parents. Mais combien elles sont plus inconvenantes encore, adressées à un Tish qui n’a jamais essayé de gagner vos affections et qui ne pourra jamais vous regarder avec d’autres sentiments que ceux du respect et de la crainte.

Aph-Lin me fit à la dérobée un signe d’approbation, mais ne dit rien.

— Ne soyez pas si cruel ! — s’écria Zee, sans baisser la voix. — L’amour véritable est-il maître de lui-même ? Supposez-vous qu’une jeune Gy puisse cacher un sentiment qui l’élève ? De quel pays venez-vous donc ?

Ici Aph-Lin s’interposa doucement.